Le soutien linguistique

À la fin de l’année scolaire 2017-2018 et au début de l’année scolaire 2018-2019, j’ai eu la chance de m’occuper du programme de soutien linguistique à l’école Harfang-des-Neiges. J’avais pour objectif de travailler l’oral avec des élèves issus de l’accueil intégrés en classe régulière. L’expérience m’a permis d’en apprendre beaucoup sur ce programme que je ne connaissais pas. À mes débuts, je dois avouer que j’étais un peu déboussolé. J’ai tenté d’en apprendre plus sur le sujet, mais très peu d’information se retrouve sur le web et puisque je démarrais ce programme, aucun document n’était disponible à l’école. J’ai parfait mes aptitudes en consultant des documents de français langue seconde, en consultant mes collègues et en tentant plusieurs activités avec mes groupes. 

 

Voici quelques conseils que j’ai pour tout enseignant qui débuterait en soutien linguistique:

  1. Consulter vos collègues pour connaitre les principaux défis de l’élève quant à sa communication à l’oral, cela facilitera énormément votre préparation.
  2. Vos meilleurs alliés dans l’école sont l’orthopédagogue et les enseignants d’accueil qui peuvent vous donner des idées d’activités à faire. L’entraide est votre meilleur outil.
  3. Prenez des petits groupes, je suggère un maximum de 4 élèves, et tentez de les prendre au moins 2 fois par semaine.
  4. Dynamisez vos séances. Faites en sorte de rendre la communication orale plaisant. Cela favorisera la participation des élèves.
  5. N’hésitez pas à utiliser tous les outils mis à votre disposition. Tous les prétextes sont bons pour parler en français. Vous pouvez faire des parcours à l’extérieur, faire des mises en scène, jouer à des jeux de société, faire une lecture interactive d’un livre de la littérature jeunesse, organiser un jeu-questionnaire, etc.
  6. Prenez des notes. Soyez attentif chaque fois que les élèves parlent et ajustez vos séances selon les difficultés des élèves. La beauté de travailler avec des petits groupes est de pouvoir personnaliser les activités.
  7. Permettez aux élèves de se sentir confortables à communiquer avec vous et faites en sorte qu’ils peuvent connaitre des succès. Prenez le temps d’expliquer dès le début les objectifs du soutien linguistique. Je pense qu’il est important qu’il soit au courant que le but n’est pas de remplacer leur langue maternelle par le français, mais bien de leur donner des outils afin de favoriser leur interaction avec leurs amis francophones et les intervenants de l’école. Si possible, n’hésiter pas à laisser un peu de place à leur langue maternelle, ils seront si fiers de vous apprendre quelques mots. 

Finalement, l’expérience du soutien linguistique a été très enrichissante. Lorsque bien organisés, les élèves connaissaient une belle progression rapide. Le plus important est d’avoir du plaisir et de partager ce plaisir avec les élèves. Ils ne doivent pas sentir qu’apprendre le français est un fardeau. N’oubliez pas que vous faites partie d’une équipe et que vous pouvez toujours discuter avec les différents intervenants pour avoir des conseils et n’hésitez surtout pas de communiquer avec votre direction pour leur faire savoir vos besoins. Ils m’ont été d’une très grande aide et je pense que même en tant qu’enseignant, il ne faut pas oublier cela. Trop souvent je me suis isolé dans ma classe et j’ai tenté de faire face aux défis seuls.

 


Voici deux sites internet qui m'ont été d'une grande utilité pour me préparer à enseigner le soutien linguistique: 


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Conditions-gagnantes-oct2014.pdf
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Document créé par la CSDM sur les conditions gagnantes en soutien linguistique



Vidéo de Marie-France Lavallée, enseignante en soutien linguistique de l'école Barthélemy-Vimont, qui nous parle de son expérience.

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